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Paris, de moi à toi
8 décembre 2012

Ce que les Américains aiment

Mise à jour : mercredi 7 novembre 2012 09:15 | Par Barbara Klein, notre envoyée spéciale aux Etats-Unis

Elections américaines - en direct de New York

Ce que les Américains aiment et n’aiment pas chez les Français

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Ce que les Américains aiment et n’aiment pas chez les Français
En apparence, Français et Américains vivent dans le même monde. Quel Français, de passage à New York ou à San Francisco ne s’est pas immédiatement senti un peu chez lui ? Mais les apparences sont trompeuses. Culturellement, ces deux peuples sont très différents et ils s’exaspèrent parfois l’un l’autre. Quelques exemples de la vie quotidienne.

« Les Français sont radins ! »
Posez la question aux chauffeurs de taxi new-yorkais, tous vous répondront la même chose : « Les Français sont radins ! ». Pourquoi un jugement si radical ? Tout simplement parce que les Français, habitués au prix « tout compris » pratiqué dans leur pays, n’ont pas le réflexe « pourboire ». Pourtant aux Etats-Unis, le « tip » comme on dit en anglais, se donne pour tout, dès lors qu’un service est rendu et même si ce service consiste en un trajet en taxi. « Oui mais je lui ai déjà payé la course ! » entend-on souvent de la bouche d’un touriste français exaspéré, parce qu’il vient de se faire sermonner par un « taxi driver », mécontent de ne rien avoir à se mettre dans la poche. Oui c’est vrai,   mais ici c’est comme ça ! 
Il faut savoir que dans certains restaurants, les serveurs ne touchent comme salaire que les pourboires laissés par les clients. Il m’est déjà arrivé de voir un étudiant américain, employé à mi-temps dans un bar, revenir vers des touristes sur le point de quitter leur table et leur demander très gentiment si quelque chose leur avait déplu pendant le service ou dans leur assiette… La scène était cocasse et montrait qu’il y avait bien là un fossé culturel entre ces personnes : l’une avait tout simplement oublié que le service n’était pas compris ; l’autre était mortifiée à l’idée d’avoir commis un impair, car dans son esprit l’absence de pourboire signifiait que sa prestation avait été jugée catastrophique…

Business is business !
Originaire de Californie, Anna Preiss a fondé sa société d’édition à New York. Elle se définit comme un agent littéraire, dont le métier consiste à repérer des livres qui ont du succès à l’étranger et à les faire publier en Amérique. Aujourd’hui Anna peut se vanter d’être celle qui a fait découvrir le célèbre régime Dukan aux Américaines, mais si c’était à refaire, elle ne le referait pas ! « Plus jamais je ne veux avoir à négocier avec des Français ! » s’exclame-t-elle.  Encore vives dans sa mémoire, les heures interminables à attendre une réponse à l’un de ses messages téléphoniques ou à l’un de ses emails. (Les Français sont moins habitués que les Américains à répondre dans la seconde à un message…) Anna se souvient aussi des journées passées à discuter de ce qu’elle considérait comme des détails alors que « tout ce que je voulais c’est qu’ils signent ce contrat afin que je puisse lancer la publication et leur faire gagner quelques millions de dollars ! » conclut-elle dans un soupir. Les éditeurs français semblaient avoir oublié qu’aux Etats-Unis « business is business » !

« Ah…la France… ce pays magnifique…»
Alors radin, râleur, pointilleux, tous les clichés généralement attribués au peuple français par des étrangers sont cités par des Américains lorsqu’on les interroge sur le sujet. Mais malgré tout, ils ne peuvent cacher ce pourquoi ils nous envient pas ailleurs : « Ah…la France… ce pays magnifique…» La France, son histoire, son vin et ses fromages… Nos cousins américains voient notre pays comme un paradis, qui serait exclusivement dédié à tous les plaisirs de la vie. Nombreux sont ceux qui y ont fait leur voyage de noces, les autres rêvant d’y aller un jour… « Vous au moins, vous savez prendre le temps de vivre » entend-on souvent. Sans oublier évidemment, le chic à la Française, envié depuis des décennies ! Comme un gage de bon goût. On ne compte plus dans New York les salons de coiffure à la vitrine décorée d’un slogan écrit en français : « Salon à la française », « French coiffure » ou bien « Coiffure Madame »… Catherine  Deneuve et Brigitte Bardot ont beau avoir vieilli, la Française reste un modèle pour l’Américaine. À les entendre, on pourrait croire qu’en France, chaque petite fille vient au monde avec le don de savoir assortir un bijou à sa tenue ou la coupe de son pantalon avec la bonne hauteur de talon. Des détails auxquels il est vrai, de nombreuses femmes en France accordent de l’importance et savent remédier. Ce n’est apparemment pas le cas de certaines new-yorkaises, trop occupées à mener leur carrière. L’une d’elles avait un jour fait appel au bon goût d’une amie française, pour la conseiller lors de l’achat d’une tenue pour un mariage. « Elle avait opté pour une robe et une veste noires. Elle allait choisir des escarpins noirs quand je lui ai plutôt conseillé de miser sur une couleur vive aux pieds, pour égayer l’ensemble », explique cette jeune Française, improvisée « relookeuse » ce jour-là. « Elle a trouvé ça formidable en ajoutant qu’elle n’aurait jamais osé d’elle-même.»

Barbara Klein

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http://news.fr.msn.com/m6-actualite/monde/elections-am%c3%a9ricaines-en-direct-de-new-york

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